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  • Photo du rédacteurDjavan Bispo

Un peu d'Histoire ..




La préoccupation de l’univers des arbres est un sujet en pleine évolution. Cela nous amène à réfléchir à la science, l’histoire, la philosophie, la poésie ainsi qu’aux émotions que la nature peut nous procurer avec beaucoup d’intensité.


La question ultime en jeu, perturbante parfois pour certaines personnes, est « c’est quoi un arbre ? » question forte et perplexe.


Réponse du biologiste et botaniste Francis Allé : « Un arbre est une plante à longue durée de vie, possédant un tronc de grande hauteur, autoportant, vertical et de gros diamètre, auquel sa structure et son anatomie confèrent une rigidité suffisante pour élever le feuillage au-dessus des plantes concurrentes pour la lumière ; fréquemment mais pas toujours, le tronc est porteur des branches ». Une synthèse extraordinaire à mon regard à propos de l’être vivant appelé Arbre.


L’arbre est extrêmement amical, compréhensif, généreux et intelligent. Il peut offrir de l’oxygène, de l’ombre, de la fraicheur, de l’abri, de la présence physique, énergétique et même spirituelle pour les personnes sensibles et ouvertes d’esprit à ces phénomènes.


Tout cela en silence, transmettant la sagesse, la patience et une résilience imprenable, typique de l’identité qui caractérise bien un arbre. Ainsi la conscience de prendre soin de ces végétaux est prépondérant dans ma manière de penser, dans ma vie professionnelle et tout simplement dans ma vie en général.


Pour pouvoir comprendre la raison de tailler ou « soigner les arbres » il faudrait revenir un peu en arrière.


Autre fois, par les fortes influences italiennes, l’envie de maitriser le paysage est mise en œuvre notamment en France. Le goût démesuré et la mégalomanie des rois et des reines, pour avoir les plus beaux des jardins de l’Europe devaient être réalisés à tout prix.


A cette époque l’architecture paysagère était en ébullition, créant les plus beaux jardins en France et en Angleterre, par exemple. Les arbres étaient aussi en vogue, synonyme d’un statut social considérable. En ce temps-là, l’entretien des arbres dans les domaines publics ou privés, était confronté au manque d’accessibilité à plus de 30m de hauteur.


Des nombreux accidents étaient constatés au fil des années, dus au manque d’informations ainsi que le matériel adéquat (normal pour l’époque). Par la suite, les tailles drastiques ont suivi leur cours naturellement, d’après les principes quasi inexistants de l’arboriculture à cette époque.





L’évolution découlera de l’arrivages d’outils plus performants, comme les tronçonneuses et les nacelles, (à partir de l’après-guerre). Toutefois l’accès dans l’ensemble du houppier de l’arbre était toujours un grand défi pour les ouvriers de l’époque.


A la fin du XIX siècle, des outils comme les émondoirs et crampons ont facilité l’accès au plus près de l’architecture de l’arbre. Soutenu par une corde au tour de la hanche et les crampons enfoncés dans l’écorce de l’arbre, ils avançaient aussi bien qu’ils pouvaient.


Plusieurs personnages ont leur importance dans l’évolution et le développement du métier d’arboriste grimpeur ; un d’entre eux s’appelait Amédée Morange, un des pionniers dans la profession en France.


Voici un récit extrait de son guide « L’élagueur dans les parcs et dans les forêts 1878 » : « Quelques élagueurs se piquent d’amour-propre en dépouillant complètement les peupliers d’Italie aussi haut qu’ils peuvent monter, au risque même de se casser le cou, et ne leur laissent qu’un petit bouquet de brindilles qui est bien vite cassé par l’orage, ou meurt par suite des coups de crampons donnés sur l’écorce tendre ».


Deuxième passage ; « On lance l’émondoir d’un grand coup contre la branche qu’on veut couper, exactement comme les soldats font l’escrime à la baïonnette, et en quelques coups, on coupe très facilement et nettement des branches, on peut faire au besoin de la gymnastique, monter, descendre ou se lancer d’une branche à l’autre pour aller sur les branches horizontales ». *(Extrait du livre grimpeur d’arbres, Pedro Lima, 2017)

Depuis, l’évolution dans le métier d’arboriste est constante, grâce aux partages d’informations entre les professionnels, ainsi qu’aux scientifiques et chercheurs comme Alex Shigo, Francis Hallé, Christophe Drénou, entre autres.



La littérature, *(Par les formations professionnels/Spécifique) la technologie pour la manufacture des matériels performants (en ce qui concerne l’accès et la sécurité dans le houppier de l’arbre) ainsi que la passion par la cause sont, les propulseurs de l’évolution du métier d’arboriste grimpeur, pour garantir le bien-être de l’arbre en milieu urbain. Cela contribuera à la pérennité des « Seniors végétaux »





En Suisse romande, le mouvement vers l’univers des « soins aux arbres » a débuté il y a environ 30 à 35 ans en arrière, par des professionnels passionnées et défenseurs de l’idée du renouvellement des techniques de l’entretien des arbres de notre belle région. D’ailleurs ils ont fondé l’ASSA (L'Association Suisse des soins aux arbres) qui a établi une charte de qualité, un cahier de charges que les entreprises signataires doivent respecter dans les règles de l’art.



Merci de votre coup d'oeil, et à tout bientôt ;)


Djavan Bispo


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